Mon processus de création se résume à la recherche, à l’analyse, à la réflexion, aux esquisses, aux décisions, au travail numérique et à la finition. À chaque étape, le projet se précise. 
Mes croquis à la mine bleue est ce qui me différencie. C’est ma façon de m’approprier un projet et d’ajouter mon style. Avec cette étape d’esquisses au crayon, je produis des éléments loin du vectoriel impersonnel. De plus, cet exercice manuel me permet de produire un maximum d’idées inusitées en peu de temps. ​​​​​​​
ÉTUDE DE CAS : BIENNALE DE CHAUMONT
Pour le cours Affiche, nous avions à choisir un festival parmi ceux-ci : Atonal, Baleapop, Biennale de Chaumont, Redo et We Love Green. Nos options étaient accompagnées d’articles du magazine Étapes. J’ai choisi la biennale de Chaumont pour deux raisons. La première est que la présentation du festival dans le magazine Étapes est cohérente avec ma vision. Dans l’article, le festival est présenté comme un lieu de réflexion pour la communauté de design graphique. Je partage l’idée que le design graphique n’est pas statique et que c’est une pratique sociale. L’acte créatif est restreint lorsqu’il est isolé. La deuxième raison est que le festival accorde carte blanche à un designer à chaque édition. La place centrale est accordée à la créativité. La communication du festival propulse une carrière et permet d’affirmer son style graphique. Outre l’esthétique, le designer peut choisir le sujet présenté sur l’affiche.
Comme sujet, j’ai choisi les connexions humaines dans le contexte actuel de la crise sanitaire. Dans l’article, il est mentionné que la biennale est un lieu où l’on discute des sujets d’actualités. La pandémie est l’événement qui a touché le plus de monde et qui a changé le quotidien. La sphère sociale a été grandement touchée. Au Québec, les directives gouvernementales étaient et sont encore de rester à la maison, de rester à deux mètres de tous individus et de se méfier des autres. Ces directives sont l’opposé de l’esprit du festival qui est marqué par la présence humaine et l’échange. La nouvelle réalité post-covid ainsi que ses répercussions seront évidemment abordées lors de la biennale.
L'AFFICHE FINALE
Le visuel que j’ai choisi pour l’affiche est une silhouette avec un coquillage de crabe sur la tête. Mon concept est de représenter l’isolation et la protection avec des symboles dissociés de la pandémie. Le coquillage symbolise la protection et l’isolement. La silhouette est frêle sous le coquillage. Elle est vulnérable, particulièrement sans sa carapace. La transparence du coquillage est le point de changement. Il faut sortir de notre zone de confort et de protection pour recommencer à vivre. La couleur est appliquée aux coquillages multipliées et est inspirée du mouvement De Stijl. Elle dynamise l’affiche. L’énergie vibrante fait ressortir le caractère vulnérable de l’illustration. Les éléments divergents réaffirment le sentiment d’incertitude en nous.